Révélations 9 – CIA, une mafia paramilitaire couverte par la loi américaine, ou la loi du complot

CIA, la main invisible de la manipulation globale

Au dernier épisode, on a parlé de la CIA et les structures obscures qu’ils avaient mis en place. On fait un résumé avec de nouveaux élements en plus, pour poser le cadre pour la suite.

Les États-Unis ont mis en œuvre une stratégie de guerre froide visant à contenir l’Union soviétique. La politique d’endiguement a été formulée par George Kennan, diplomate au département d’État, sous le nom de « X » en juillet 1947 dans Foreign Affairs. Bien que Kennan ait déclaré que l’objectif de l’endiguement était plus diplomatique et politique que militaire, le Pentagone l’a mis en œuvre en encerclant l’URSS avec des bases américaines et des forces de patrouille.

Pour faire face à l’efficacité d’un ennemi totalitaire, les chefs militaires américains ont insisté sur la nécessité d’adopter une législation qui mobiliserait la nation pour qu’elle soit constamment prête à la guerre. C’est ainsi que le National Security Act de 1947 a jeté les bases d’un État de sécurité nationale : le Conseil national de sécurité (NSC), le Conseil des ressources de sécurité nationale (NSRB), le Commission des munitions, le Conseil de la recherche et du développement, le Bureau du secrétaire à la défense, l’état-major interarmées et la Central Intelligence Agency (CIA). Avant l’adoption de la loi, le secrétaire d’État George Marshall a averti le président Truman qu’elle accordait à la nouvelle agence de renseignement des pouvoirs « presque illimités », une critique de la CIA dont Truman se ferait l’écho bien trop tard, peu après l’assassinat de John Kennedy.

On avait lu ensemble quelques extraits de ce mémo, qui était destiné au Président américain, et qui parlait d’opérations psychologiques, d’infiltration, d’ingérence étrangère, etc…

Ce mémo est devenu la base sur laquelle la CIA a mené des opérations d’influence pour les élections d’Avril 1948 en Italie.

Ainsi, environ 250 millions de dollars ont été dépensés avec l’argent des contribuables américains pour soutenir le candidat préféré des États-Unis. La CIA a eu recours à des sources de financement officieuses pour le financer. Ils avaient des sacs d’argent qui étaient livrés à des politiciens sélectionnés pour payer leurs dépenses politiques, leurs dépenses de campagne, pour des affiches, pour des pamphlets.

Ils menacaient le gouvernement italien de suspendre l’aide financière des États-Unis si la mauvaise personne était élue. Les organisations médiatiques nouvellement créées par la CIA, Voice of America, Radio Free Europe, Radio Liberty, avaient mis en place un vaste réseau d’informations italiennes afin de créer un son ambiant dans ce pays pour propager de la propagande et des messages.

La CIA acheminait de l’argent de l’aide par l’intermédiaire d’églises et de façades caritatives vers la mafia et les forces de l’ordre. Ils travaillaient avec Hollywood pour projeter des films de Greta Garbo et d’autres dans le pays.

Il faut comprendre que ce sont les services de renseignement qui contrôlaient toutes ces organisations, ce qui signifie que lorsque le gouvernement américain fournit des fonds ou de l’aide, les églises avec lesquelles ils travaillaient ne sont plus simplement des églises, mais des instruments pour gouverner. Les organisations caritatives à but non lucratif ne sont plus de simples organisations caritatives. Elles deviennent des instruments de l’État. Les médias ne sont plus des médias indépendants. Ils sont des instruments de l’État. Hollywood devient un instrument de l’État. Les mafias criminelles organisées…

Pour bien comprendre le contexte, le prédécesseur de la CIA, l’OSS, ainsi que le département de la guerre, comme on l’appelait à l’époque, travaillait avec des groupes criminels en Italie, ainsi qu’avec des organisations religieuses et autres qui étaient poursuivies par Mussolini. Ils constituaient une sorte de résistance de guérilla pour aider l’armée américaine et les opérations de renseignement. C’est ainsi que ce réseau a été mis en place. C’était compliqué et risqué, mais considéré comme nécessaire en temps de guerre… MAIS… il était maintenu en temps de paix aussi, pour la guerre politique.

Et soudain, le crime organisé. devient non pas une infraction criminelle, mais plutôt un instrument sanctionné sous contrôle de l’État. Et pour enfoncer le clou, voici Myles Copeland, l’un des membres fondateurs de la CIA, dans son propre livre, a écrit que s’il n’avait pas… la mafia, les communistes auraient déjà pris le contrôle de l’Italie.

12 jours après l’opération réussie en Italie sur les élections d’avril 1948, un document a été rédigé en secret, puis publié de façon très discrète. Le 18 juin 1948, le Conseil national de sécurité de Truman a fait un pas de plus vers les demandes de la CIA et a approuvé la directive top secrète NSC 10/2, qui autorisait les services de renseignement américains à mener un large éventail d’opérations secrètes : « propagande, guerre économique, action directe préventive, y compris sabotage, anti-sabotage, mesures de démolition et d’évacuation ; subversion contre les États hostiles, y compris assistance aux mouvements de résistance clandestins, aux guérillas et aux groupes de libération des réfugiés ».

La CIA était désormais habilitée à devenir une organisation paramilitaire. George Kennan, qui a parrainé le document NSC 10/2, a déclaré plus tard, à la lumière de l’histoire, qu’il s’agissait de « la plus grande erreur que j’aie jamais commise ».

Conclusion

Dans ce contexte, les déclarations récentes (1er Octobre 2024) de Julian Assange deviennent beaucoup plus claires :

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